Quand bébé est en siège

Avez-vous déjà entendu qu’un bébé était “en siège”?

Ça signifie que le petit coquin ou la petite coquine est positionné(e) dans l’utérus la tête vers le haut et non vers le bas en vue de l’accouchement.

Comme chaque grossesse est différente, les positions que peuvent prendre bébé dans son petit nid douillet ne sont pas toujours les mêmes :

  • Lors d’une présentation idéale (nommée « vertex »), la tête de bébé se situe vers le bas.
  • Lors d’une présentation en siège, ce seront les fesses du bébé qui seront orientées vers le bas. Bien qu’elles soient adorables, ce ne sont pas ses petites fesses que l’on préfère voir apparaître en premier lors de sa grande sortie 😉

Quand on parle du fameux “siège”, il peut varier en étant :

  • Décomplété (les jambes tendues, les pieds vers la tête)
  • Complet (assis avec les jambes croisées « en tailleur »)
  • Incomplet (une jambe fléchie et une plus étendue, gardant un pied vers le bas ou près des fesses).

À quel moment sait-on si bébé est bien positionné pour l’accouchement ? C’est vers la 34e semaine de grossesse que la présentation du bébé devient plus claire. Bien qu’il peut toujours bouger et se retourner, une présentation en siège passée la 34e semaine occasionnera automatiquement un suivi particulier. On souhaitera alors faire faire une belle pirouette à votre colocataire d’ici sa venue au monde.

Même si la présentation en siège de certains bébés n’est pas une situation très rare, les médecins et professionnels ne peuvent pas nécessairement déterminer pourquoi ceux-ci se retrouvent le popotin vers le bas. Ceci dit, nous connaissons de mieux en mieux les différents facteurs influençant les positions de bébé dans votre beau bedon.

En voici quelques-uns :

Variantes et cicatrices de l’utérus.

Typiquement, l’utérus a la forme d’une poire à l’envers. Chez certaines femmes, il peut par contre se développer différemment. Certaines anomalies peuvent aussi se développer plus tard en raison de tissus cicatriciels associés à une opération (comme une césarienne), de fibromes utérins ou d’infections sévères. Ces variations de la normale peuvent ainsi changer la forme de l’utérus et sa capacité à se déployer au fil de la grossesse, affectant du même coup la capacité du bébé à bien s’y positionner.

Emplacement et taille du placenta.

Durant la grossesse, le placenta s’attache sur la paroi de l’utérus. Dans certains cas, le placenta peut s’installer plus bas pour s’approcher (et parfois recouvrir) le col de l’utérus ou être situé très haut diminuant ainsi l’espace en hauteur. Le placenta peut également être très gros ou varier dans sa forme. Encore une fois, ces variantes placentaires peuvent influencer comment le bébé se positionnera.

Volume de liquide amniotique.

Pas assez ou trop de liquide amniotique peut également amener un bébé à être en position de siège. Le fait d’avoir peu de liquide peut nuire aux mouvements du bébé alors que trop de liquide peut lui donner la liberté de varier entre le siège et la position vertex jusqu’à l’accouchement.

Anomalies génétiques.

Très rarement, certains syndromes génétiques peuvent provoquer une présentation en siège.

Taille et orientation du cordon ombilical

Un cordon ombilical trop court ou enroulant le bébé peut limiter ses mouvements.

Contrainte intra-utérine

L’espace disponible pour le bébé peut également être le résultat de forces et de contraintes anormales appliquées sur l’utérus. C’est certainement un des seuls facteurs pouvant être influencé durant la grossesse.


Pour mieux visualiser le concept, voici une petite explication d’un bassin de femme enceinte :

Le bassin se compose des os iliaques gauche et droit (s’articulant à l’avant par la symphyse pubienne) et du sacrum (se terminant par le coccyx). L’utérus, où est installé bébé, est maintenu en place dans le bassin par 3 ensembles de ligaments :

  • les ligaments larges
  • les ligaments ronds
  • le ligament sacro-utérin.

Ces ligaments relient l’utérus à la paroi abdominale et au sacrum. Ainsi, lorsque le sacrum est mal aligné, il peut tirer sur ces ligaments de manière inégale causant ainsi une distorsion de la position de l’utérus dans le bassin. La contrainte intra-utérine résultant de cette distorsion peut affecter la capacité du bébé à bouger librement et l’empêcher de se mettre seul la tête vers le bas.

En résumé : un bassin mal aligné = Un utérus plus coincé = Un bébé moins bien placé.

Et si on aidait un peu bébé à mieux se placer ?

Bonne nouvelle! La chiropratique périnatale peut donner le petit coup de main que bébé a besoin pour bien se positionner. Lors d’un suivi de grossesse avec bébé en siège, nous utilisons principalement la technique Webster. Elle consiste entre autre à une évaluation chiropratique du sacrum et de son alignement dans le bassin.

Lors du traitement, les ajustements chiropratiques pourront replacer le sacrum dans le bon alignement. En plus de l’ajustement, un massage et un étirement des points d’attache des ligaments utérins complèteront le travail en une combinaison précise et efficace. Cela nous permettra de normaliser la tension de ces ligaments sur l’utérus lui-même et permettra de réduire la contrainte intra-utérine (en gros, on fait de la place dans le logis de bébé!). Avec une tension normale sur l’utérus et plus d’espace à l’intérieur, votre mini peut retrouver sa liberté de mouvement, faire ses plus belles pirouettes et ainsi adopter la position idéale pour lui et pour maman : la tête en bas !

Pour toutes questions, n’hésitez pas à nous contacter ! 🙂

Dre Sophie, chiropraticienne