Torticolis congénital du bébé

LE TORTICOLIS CONGÉNITAL DU BÉBÉ

Mon bébé regarde toujours du même côté!

Le torticolis congénital est une condition fréquente chez les nouveau-nés, touchant plus de 10 % d’entre eux, et se manifeste souvent dès la naissance ou peu après.

Il se caractérise par une inclinaison de la tête et un menton tourné du côté opposé (ex. : tête fléchie vers la droite et menton tourné vers la gauche).

Les facteurs de risque les plus fréquents sont :

  • un travail et/ou une poussée longue et difficile.
  • une grossesse multiple.
  • un bébé positionné en siège.
  • une utilisation de forceps
  • une dystocie à l’accouchement (l’épaule du bébé a de la difficulté à sortir).
  • une fracture de la clavicule.

Il est crucial de détecter rapidement les signes de torticolis congénital, comme une préférence dans la position de la tête ou les difficultés d’allaitement.

Le torticolis nécessite une intervention proactive (dès les premières semaines de vie) pour éviter des complications telles que les déformations crâniennes (plagiocéphalie, brachycéphalie, tête plate). Le torticolis congénital peut également avoir un impact sur le développement moteur du bébé (progression dans les étapes motrices, posture, stabilité, coordination, etc.).

Vous pensez que votre bébé peut avoir un torticolis ?

Bien que votre chiropraticien(ne) travaillera toujours en équipe avec votre médecin, infirmières praticienne spécialisée ou pédiatre, vous n’avez pas besoin de devancer votre prochain rendez-vous médical si vous vous voyez des signes de tensions dans le cou de votre nourrisson.  Le docteur en chiropratique pourra habilement diagnostiquer un torticolis chez votre bébé.

Le premier rendez-vous comportera :

  • L’anamnèse : questionnaire et conversation sur la grossesse, histoire de naissance, début de vie, revue des systèmes, évaluation de l’allaitement (si il y a lieu), etc.
  • L’examen physique: examen postural, évaluation de ses mouvements, examen et palpation des muscles et articulations (du cou, mais également du reste de son corps), évaluation de la forme du crâne et de la symétrie du visage, examen neurologique adéquat et des réflexes primitifs, examen orthopédique, …
  • Une discussion sur les trouvailles cliniques, l’explication du diagnostic, l’explication du traitement.
  • Le traitement chiropratique (si adéquat) et conseils pour faciliter l’atteinte de résultat.

En général, l’examen révèlera :

  • une posture impliquant une flexion sur le côté du cou et/ou du corps et la tête tournée d’un côté.
  • une tension et/ou masse palpable du muscle sterno-cleido-mastoïdien (SCM).
  • une restriction articulaire des vertèbres du cou (souvent les plus hautes) et d’une des premières côtes.
  • une diminution des amplitudes de mouvements du cou (difficultés à tourner la tête, à incliner la tête ou à lever le visage).
  • une faiblesse ou inconfort dans les moments d’éveil sur le ventre (tummy time).
  • un bébé au tempérament irritable surtout dans les changements de posture (révélant un inconfort).

source de l’image : https://assets.aboutkidshealth.ca/akhassets/torticollis_CMT_MED_ILL_EN.jpg?RenditionID=10

Les manipulations effectuées par le chiropraticien sont douces et adaptées à la structure délicate des bébés et des jeunes enfants.

Votre bébé n’est pas un petit adulte, c’est un bébé. Il a les mêmes muscles, articulations et ligaments que vous, mais leurs comportements sont très différent. Il est donc primordial d’adapter le traitement en conséquence. En d’autres mots, à aucun moment il est adéquat de « faire craquer » un jeune bébé.

Les chiropraticien(ne)s de notre équipe chiropratique périnatale et pédiatrique ont toutes une approche orientée vers le traitement des femmes enceintes, nouveau-nés, bébés et enfants. Au-delà de leur grande expertise sur le plan du diagnostic et de la prise en charge, elles ont plusieurs trucs et astuces pour rendre votre bébé confortable durant sa visite. Leur compétence, leur aisance et leur patience sauront vous mettre en confiance.

Le traitement du torticolis congénital du bébé comprend également des exercices à faire à la maison et des conseils sur la posture. Les parents jouent un rôle crucial pour obtenir de bons résultats. Le travail d’équipe est un gage de succès dans ce genre de situation!

Vous trouverez juste ici un outil vidéo pour vous aider à stimuler la position sur le ventre de bébé :

Pour le visionner directement sur YouTube : CLIQUEZ ICI.

Un bébé refusant la posture ventrale ou regardant toujours le même côté est un indicateur de torticolis. Il est donc fortement recommandé de consulter si les moments d’éveil sur le ventre (tummy time) ne se passent pas dans le plaisir.

Si vous pensez que votre enfant présente des signes de torticolis ou si vous avez des questions sur cet article, n’hésitez pas à nous contacter! 

La Plagiocéphalie – Le syndrome de la tête plate

LA PLAGIOCÉPHALIE OU SYNDRÔME DE LA TÊTE PLATE

Aussi connue sous les surnoms « plagio » ou simplement «mon bébé a la tête plate », la plagiocéphalie fait référence à aplatissement (méplat) du crâne du bébé.

Ce problème est souvent rencontré chez les nourrissons au cours des premières semaines ou mois de leur vie.


Comment le reconnaître ?

On observe une plagiocéphalie lorsque le crâne s’aplatit d’un seul côté à l’arrière du crâne (l’occiput), associé fréquemment à un front plus proéminent et à une oreille plus avancée du même côté. On parlera alors d’une plagiocéphalie fronto-occipitale. Cette modification de la forme du crâne peut également affecter l’apparence du visage, notamment la hauteur des yeux, des oreilles et l’alignement de la bouche.

La brachycéphalie est une autre présentation de la tête plate. L’aplatissement sera centré à l’arrière de la tête de façon symétrique. On le remarque lorsque le crâne perd son aspect bombé à l’arrière, élargissant du même coup les côtés de la tête. Dans les versions plus sévères, le crâne deviendra plus large que long. Par sa présentation symétrique, la brachycéphalie affecte moins l’alignement du visage.

*source de l’image : https://www.plagiocephalie.com

Dans la littérature scientifique, divers facteurs sont identifiés comme des risques potentiels pour le développement d’une difformité crânienne. En résumé, plusieurs raisons peuvent contribuer à ce phénomène :

  • Les contraintes intra-utérines et la position du bébé dans l’utérus (notamment lorsque bébé est en siège).
  • La progression de l’accouchement.
  • L’utilisation de forceps ou ventouse lors de l’accouchement.
  • Naissance prématurée.
  • Le torticolis de naissance (congénital) : Lorsque le bébé regarde toujours d’un côté, c’est le même endroit du crâne qui reste en contact avec une surface, peu importe où il est déposé (berceau, coquille d’auto, tapis d’éveil, chaise transat, etc.).
  • La position de sommeil.

Plus une plagiocéphalie est identifiée et prise en charge rapidement, meilleurs seront les résultats. Vaut mieux prévenir que guérir!

On met beaucoup l’emphase sur la manière dont on tient ou dépose le bébé, mais il ne faut pas oublier que le cou et la tête du bébé sont beaucoup sollicités durant la grossesse et lors de l’accouchement. Il est donc recommandé de consulter rapidement un chiropraticien si des signes de torticolis (bébé préfère regarder un côté) et/ou de plagiocéphalie sont observés chez l’enfant.


En quoi consiste le traitement de la plagiocéphalie ?

L’approche chiropratique pour traiter la plagiocéphalie est parfaitement adaptée aux besoins des bébés.

Étant spécialiste des os, des muscles et des articulations, le docteur en chiropratique est le professionnel idéal à consulter dès que vous remarquez un changement, même minime, dans la forme de tête de votre bébé ou dans ses mouvements du cou.  Il est compétent pour poser un diagnostic précis et élaborer un plan de traitement approprié.

Durant son examen, le chiropraticien pourra, entre autres, mesurer la déformation du crâne à l’aide d’un craniomètre. Il sera ainsi en mesure d’établir le Ratio Céphalique (RC) et l’Indice d’Asymétrie de la Voute Crânienne (CVAI). Ces mesures lui permettront d’objectiver la sévérité de la tête plate et de documenter l’évolution. Il pourra ainsi travailler en équipe et communiquer efficacement avec le médecin, l’IPS et/ou le physiatre de votre bébé.

On peut voir ci-bas à quoi ressemble un craniomètre :

Il est possible que vous ayez déjà remarqué de jeunes enfants portant des casques correcteurs, qui sont des orthèses crâniennes prescrites par les physiatres.

Les manipulations effectuées par le chiropraticien sont douces et adaptées à la structure délicate des bébés et des jeunes enfants.

Votre bébé n’est pas un petit adulte, c’est un bébé. Il a les mêmes muscles, articulations et ligaments que vous, mais leurs comportements sont très différents. Il est donc primordial d’adapter le traitement en conséquence. En d’autres mots, à aucun moment il est adéquat de « faire craquer » un jeune bébé.

Les chiropraticiennes de notre équipe chiropratique périnatale et pédiatrique ont toutes une approche orientée vers le traitement des femmes enceintes, nouveau-nés, bébés et enfants. Au-delà de leur grande expertise sur le plan du diagnostic et de la prise en charge, elles ont plusieurs trucs et astuces pour rendre votre bébé confortable durant sa visite. Leur compétence, leur aisance et leur patience sauront vous mettre en confiance.

Le traitement de la plagiocéphalie comprend également des exercices à faire à la maison et des conseils sur la posture. Les parents jouent un rôle crucial pour obtenir de bons résultats. Le travail d’équipe est un gage de succès dans ce genre de situation!

La prévention est également importante :

  • Variez la position de bébé dans son berceau.
  • Portez attention aux postures asymétriques dans les sièges d’auto, les chaises vibrantes et les balançoires : Lorsque bébé regarde du même côté, si le corps de bébé s’incline toujours du même côté (comme une banane), etc.
  • Limitez le temps passé sur le dos. Variez les positions en incluant du portage et des positions ventrales.
  • Placez bébé sur le ventre pendant des périodes d’éveil, au moins 3 fois par jour pendant plusieurs minutes.

Vous trouverez juste ici un outil vidéo pour vous aider à stimuler la position sur le ventre de bébé :

Pour le visionner directement sur YouTube : CLIQUEZ ICI.

Si vous pensez que votre enfant présente des signes de plagiocéphalie ou si vous avez des questions sur cet article, n’hésitez pas à nous contacter! 

Exercices Bébé – Stimulation sur le ventre

Dans le vidéo ci-dessous, Dre Sophie Chenette chiropraticienne vous aide à intégrer la stimulation sur le ventre dans la routine de bébé! 

Étape cruciale dans le développement moteur des enfants, le “tummy time” (comme on l’appelle souvent) peut être associé à de beaux moments parent-bébé grâce à ces différents conseils et exercices.

La chiropratique peut accompagner votre enfant dans sa découverte motrice. Certains enfants peuvent éprouver plus de difficultés durant les grandes étapes motrices :

  • Difficultés à rester sur le ventre
  • Difficultés à se retourner
  • Difficultés à s’assoir
  • Difficultés à ramper (retard ou mouvements anormaux)
  • Difficultés à se mettre ou avancer à 4 pattes (retard ou mouvements anormaux)
  • Déplacement exclusif en se trainant sur les fesses
  • Refus de se mettre debout
  • Initiation à la marche

Votre chiropraticienne pourra identifier la cause de ces difficultés motrices et vous outillez par des exercices de stimulation à la maison.

Si vous avez des questions sur le développement moteur de votre petit ou pour tout autre informations, n’hésitez surtout pas à nous contacter !

L’équipe de chiropratique pédiatrique de Chiro St-Bruno

 

Dr Marc-Antoine Laquerre se joint à notre équipe !

C’est avec grand bonheur qu’on vous présente le nouveau membre de notre équipe :

Dr Marc-Antoine Laquerre, chiropraticien

Issu du milieu des sports de compétition, Dr Marc-Antoine se passionne pour la chiropratique sportive. Cela dit, il se fera un grand plaisir de prendre soin des patients de la clinique, athlètes ou non 😉 .
Pour en savoir davantage sur lui, lisez sa biographie juste ICI 

Bienvenue dans l’équipe Marc-Antoine ! 🙂 

Quand bébé est en siège

Avez-vous déjà entendu qu’un bébé était “en siège”?

Ça signifie que le petit coquin ou la petite coquine est positionné(e) dans l’utérus la tête vers le haut et non vers le bas en vue de l’accouchement.

Comme chaque grossesse est différente, les positions que peuvent prendre bébé dans son petit nid douillet ne sont pas toujours les mêmes :

  • Lors d’une présentation idéale (nommée « vertex »), la tête de bébé se situe vers le bas.
  • Lors d’une présentation en siège, ce seront les fesses du bébé qui seront orientées vers le bas. Bien qu’elles soient adorables, ce ne sont pas ses petites fesses que l’on préfère voir apparaître en premier lors de sa grande sortie 😉

Quand on parle du fameux “siège”, il peut varier en étant :

  • Décomplété (les jambes tendues, les pieds vers la tête)
  • Complet (assis avec les jambes croisées « en tailleur »)
  • Incomplet (une jambe fléchie et une plus étendue, gardant un pied vers le bas ou près des fesses).

À quel moment sait-on si bébé est bien positionné pour l’accouchement ? C’est vers la 34e semaine de grossesse que la présentation du bébé devient plus claire. Bien qu’il peut toujours bouger et se retourner, une présentation en siège passée la 34e semaine occasionnera automatiquement un suivi particulier. On souhaitera alors faire faire une belle pirouette à votre colocataire d’ici sa venue au monde.

Même si la présentation en siège de certains bébés n’est pas une situation très rare, les médecins et professionnels ne peuvent pas nécessairement déterminer pourquoi ceux-ci se retrouvent le popotin vers le bas. Ceci dit, nous connaissons de mieux en mieux les différents facteurs influençant les positions de bébé dans votre beau bedon.

En voici quelques-uns :

Variantes et cicatrices de l’utérus.

Typiquement, l’utérus a la forme d’une poire à l’envers. Chez certaines femmes, il peut par contre se développer différemment. Certaines anomalies peuvent aussi se développer plus tard en raison de tissus cicatriciels associés à une opération (comme une césarienne), de fibromes utérins ou d’infections sévères. Ces variations de la normale peuvent ainsi changer la forme de l’utérus et sa capacité à se déployer au fil de la grossesse, affectant du même coup la capacité du bébé à bien s’y positionner.

Emplacement et taille du placenta.

Durant la grossesse, le placenta s’attache sur la paroi de l’utérus. Dans certains cas, le placenta peut s’installer plus bas pour s’approcher (et parfois recouvrir) le col de l’utérus ou être situé très haut diminuant ainsi l’espace en hauteur. Le placenta peut également être très gros ou varier dans sa forme. Encore une fois, ces variantes placentaires peuvent influencer comment le bébé se positionnera.

Volume de liquide amniotique.

Pas assez ou trop de liquide amniotique peut également amener un bébé à être en position de siège. Le fait d’avoir peu de liquide peut nuire aux mouvements du bébé alors que trop de liquide peut lui donner la liberté de varier entre le siège et la position vertex jusqu’à l’accouchement.

Anomalies génétiques.

Très rarement, certains syndromes génétiques peuvent provoquer une présentation en siège.

Taille et orientation du cordon ombilical

Un cordon ombilical trop court ou enroulant le bébé peut limiter ses mouvements.

Contrainte intra-utérine

L’espace disponible pour le bébé peut également être le résultat de forces et de contraintes anormales appliquées sur l’utérus. C’est certainement un des seuls facteurs pouvant être influencé durant la grossesse.


Pour mieux visualiser le concept, voici une petite explication d’un bassin de femme enceinte :

Le bassin se compose des os iliaques gauche et droit (s’articulant à l’avant par la symphyse pubienne) et du sacrum (se terminant par le coccyx). L’utérus, où est installé bébé, est maintenu en place dans le bassin par 3 ensembles de ligaments :

  • les ligaments larges
  • les ligaments ronds
  • le ligament sacro-utérin.

Ces ligaments relient l’utérus à la paroi abdominale et au sacrum. Ainsi, lorsque le sacrum est mal aligné, il peut tirer sur ces ligaments de manière inégale causant ainsi une distorsion de la position de l’utérus dans le bassin. La contrainte intra-utérine résultant de cette distorsion peut affecter la capacité du bébé à bouger librement et l’empêcher de se mettre seul la tête vers le bas.

En résumé : un bassin mal aligné = Un utérus plus coincé = Un bébé moins bien placé.

Et si on aidait un peu bébé à mieux se placer ?

Bonne nouvelle! La chiropratique périnatale peut donner le petit coup de main que bébé a besoin pour bien se positionner. Lors d’un suivi de grossesse avec bébé en siège, nous utilisons principalement la technique Webster. Elle consiste entre autre à une évaluation chiropratique du sacrum et de son alignement dans le bassin.

Lors du traitement, les ajustements chiropratiques pourront replacer le sacrum dans le bon alignement. En plus de l’ajustement, un massage et un étirement des points d’attache des ligaments utérins complèteront le travail en une combinaison précise et efficace. Cela nous permettra de normaliser la tension de ces ligaments sur l’utérus lui-même et permettra de réduire la contrainte intra-utérine (en gros, on fait de la place dans le logis de bébé!). Avec une tension normale sur l’utérus et plus d’espace à l’intérieur, votre mini peut retrouver sa liberté de mouvement, faire ses plus belles pirouettes et ainsi adopter la position idéale pour lui et pour maman : la tête en bas !

Pour toutes questions, n’hésitez pas à nous contacter ! 🙂

Dre Sophie, chiropraticienne

Avoir mal quand on est enceinte, c’est normal ?

” J’ai mal, mais c’est normal je suis enceinte. “

Cette fameuse phrase, je l’entends toutes les semaines et j’ai de plus en plus de difficulté à cacher mon malaise lorsque mes patientes la prononce. Et la la, comme c’est culpabilisant être une future maman parfois.

Permettez-moi de mettre au clair que non, la grossesse n’est pas une maladie (même si on google maintenant « symptômes + grossesse » comme on le fait avec le cancer). Oui, l’ère moderne et la médicalisation de la grossesse a permis de sauver des millions de vies, mais l’accès trop facile à ce grand bassin d’informations désorganisées des internets a créé un monstre qu’il est maintenant difficile d’enrayer. Vous n’êtes pas malades, mesdames, vous fabriquez un nouvel être humain et ce, avec des outils encore à ce jour mal compris par la science! C’est magnifique et un peu intensément déboussolant à la fois.

Ce qu’on oublie trop souvent c’est qu’une femme est physiquement conçue pour devenir enceinte. C’est un fait un peu grossièrement dit et il comporte toutes sortes de variantes, mais c’est quand même ça qui est ça. Nos corps de dames sécrètent des hormones tous les mois depuis notre adolescence pour ça. On a un bassin plus large pour ça. On a du gras de cuisse pour ça. Autant lui faire confiance une fois le jour venu!

Les processus d’adaptation de la grossesse sont tellement nombreux :

  • La posture change pour mieux gérer le nouveau poids à transporter.
  • La plante des pieds s’affaisse et leur angle change pour augmenter l’équilibre.
  • Le bassin s’élargit pour mieux permettre le passage.
  • Les réserves de gras s’accumulent pour faire du lait plus calorique.

J’ai d’ailleurs écrit un article en collaboration avec le Blog Pelvi-Life sur les métamorphoses de la grossesse que vous pouvez lire juste ICI.

Évidemment, comme tout cycle hormonal, même si ces transformations ont un but précis, elles ne sont pas toujours confortables. La clé devient alors la prévention. Évidemment, on ne peut pas tout prévoir. Même avec les meilleures habitudes de vie, on peut se retrouver avec une thyroïde qui capote, un col utérin un peu frivole ou un diabète qui s’invite sans crier gare. Toutefois, ce qui « gossera » une femme enceinte le plus au jour le jour, ce sont les douleurs (au cou, au dos, au pubis, dans la fesse, dans le bas du dos, dans les mains/pieds, …). Et ça, croyez-le ou non, ça se prévient! La douleur sciatique fulgurante au 3e trimestre où on se sent comme le bossu de Notre-Dame n’est pas un passage obligé.

En chiro-périnatale, je suggère à mes patientes de venir consulter vers la 12e semaine de grossesse (ou plus tôt si des symptômes précoces se manifestent avant). Généralement, l’inconfort dans une fesse ou dans l’autre se fera sentir dès les premiers changements de votre corps. Dans ce timing, on peut donc préparer le bassin à la première poussée de croissance du futur bébé. Lors des rendez-vous suivants, on peut aider le corps de la maman à éviter, entre autres, les douleurs sciatiques, le souffle court ou les reflux gastriques (en relâchant la cage thoracique et le diaphragme) et les douleurs au pubis (celles qui ont déjà eu mal à la symphyse pubienne savent de quoi je parle!). En même temps, les traitements optimisent la place disponible pour l’utérus afin que bébé puisse se positionner dans la meilleure position possible (i.e. la tête en bas).

Plusieurs autres professionnels de la santé peuvent avoir des plans de match complémentaires au suivi chiropratique. De nombreux exercices ou activités peuvent être recommandés afin que vous puissiez vous aider par vous-même à la maison.

L’idée dans tout ça, c’est de ne pas laisser la douleur s’installer comme un symptôme normal de la grossesse. Parce que non, bien que compréhensible, ce n’est pas « normal » d’avoir mal parce qu’on est enceinte. 😉

Dre Sophie, chiropraticienne

Dre Valéry Dubuc se joint à notre équipe !

Il nous fait très plaisir de vous présenter la toute nouvelle membre de notre équipe :

Dre Valéry Dubuc chiropraticienne

En plus d’être chiropraticienne, Dre Valéry possède un baccalauréat en kinésiologie et massothérapie. Bien outillée de ses formations et de sa pétillante personnalité, elle a très hâte de prendre soin de vous!
Pour en savoir davantage sur elle, lisez sa biographie juste ICI 

Bienvenue dans l’équipe Valéry ! 🙂 

Ergonomie du poste de travail

Rappelez-vous !

La posture est un élément essentiel pour tous les travailleurs de bureau. Il est primordial d’adapter son poste de travail afin de diminuer la fatigue et le stress que subit le corps.

Pour le document complet en version PDF à télécharger, cliquez sur le lien suivant : Ergonomie au bureau

L’aide en allaitement

L’allaitement difficile ; Et si c’était la bouche de bébé qui était trop petite ?

Un des champs principaux d’expertise de l’équipe chiropratique périnatale est le support à l’allaitement.

J’ouvre la parenthèse ici, que cet article n’est pas pour faire « la promotion » de l’allaitement. Ce sujet est devenu tellement polarisé, que ça peut devenir étourdissant. Notre objectif est d’aider les nouvelles familles désirant introduire ou poursuivre l’allaitement à identifier et solutionner leurs enjeux à ce sujet. Alors, que vous souhaitiez allaiter un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout, nous sommes là pour vous accompagner dans le respect de vos besoins.


Différentes causes peuvent être à l’origine de douleurs lors de l’allaitement. En voici quelques-une :

Chez le bébé

  • Blocage des vertèbres du cou (Torticolis congénital)
  • Tension dans les muscles du cou, surtout le muscle sterno-cléido-mastoïdien (Torticolis congénital)
  • Frein(s) de lèvre ou de langue
  • Tension, blocage ou fracture de la clavicule
  • Restrictions des os crâniens
  • Tensions musculaires et restriction articulaire de la mâchoire (articulation temporo-mandibulaire).

Chez la maman

  • Vasospasme
  • Tension des muscles pectoraux
  • Tension dans les muscles et articulations des épaules, du cou et de la cage thoracique

L’intervenant le plus souvent oublié est la mâchoire du bébé. Surtout qu’elle influencera souvent les 2 seins. Dans la séquence téter/respirer/avaler, une mâchoire bien souple et symétrique permettra l’ouverture complète de la bouche. Elle libérera la langue pour lui permettre de couvrir les gencives du bas afin de bien masser le sein et le mamelon sans douleur.

 

Lors d’une bonne prise au sein, le mamelon appuiera au delà du palais dur dans la bouche du bébé (essayer dele faire avec votre langue sur votre palais, c’est vraiment loin dans la bouche!). Ainsi, le mythe du « trop gros mamelon » ne fait pas de sens. Pour certaines femmes, l’auréole du sein pourra rester visible malgré une bonne prise au sein. Ceci dit, le bout de son mamelon devrait toujours appuyer très loin dans la bouche du bébé.

 

Une bouche n’ouvrant pas assez grand créera une prise au bout du sein. Le contact des gencives directement sur le mamelon (plutôt que la langue du bébé) occasionnera de forte douleur et engendrera des plaies sur les seins (crevasses et gerçures). Aussi, une moins bonne tétée nuira à la production de lait et favorisera de l’engorgement (mastite, obstruction du canal lactifère).

 

 

Mais à quel moment doit-on suspecter que la mâchoire de bébé est en cause ?

Voici quelques indicateurs :

  • Douleur dans les deux seins
  • Sensation constante des gencives sur le mamelon
  • Auréole du mamelon reste visible durant la têtée
  • Bout du mamelon semble trop gros pour la bouche
  • Peu de mouvement de la langue
  • Perte de la succion durant le boire (crée souvent un « snap » audible avec la langue du bébé).
  • Présence d’un frein de lèvre ou de langue.
    • La tension causée par le frein, crée souvent une tension à la mâchoire. Il est donc important de la faire évaluer, surtout si la douleur ou la prise au sein ne s’améliore par complètement après l’intervention (frenectomie).
  • Torticolis congénital.
    • La tension au cou est souvent accompagnée de tension à la mâchoire. Il est important pour le professionnel évaluant un torticolis d’évaluer aussi l’état de la mâchoire, surtout si le bébé n’est pas allaité (les symptômes classiques d’une problématique de mâchoire de bébé sont plus facilement identifiables à l’allaitement (allo les seins gercés!)).

 

Maman pourra toujours aider bébé à oublier les tensions au cou. Elle modifiera ses positions et trouvera son meilleur « set up » pour chaque sein. Malheureusement, malgré ses meilleures intentions, maman ne pourra pas  s’adapter à une petite mâchoire serrée. Souvent, dès le premier 72h, les seins sont déjà au vif. Il faut donc évaluer et agir vite.

À la clinique, nous voyons souvent des bébés de moins de 5 jours pour évaluer le plus rapidement possible si leurs tensions dans le trouble d’allaitement. Dans certains cas, nous travaillerons en équipe avec une consultante en lactation pour qu’elle puisse évaluer la production de lait (lactation) et les bonnes postures d’allaitement. De notre côté, nous tacherons d’identifier et de relâcher toutes les tensions du bébé. Les techniques de chiropratique pédiatrique sont douces, sécuritaires et, malgré la croyance populaire, sans « craquement » (ou « cavitation »).  Il faut bien clarifier que le traitement est d’une infinie douceur et sans mouvement brusque. (On peut comparer la minime pression du bout du doigt exercée à celle qu’on l’on utilise en appliquant de l’ombre à paupière.)


La conclusion importante lorsque l’allaitement est douloureux est de chercher de l’aide.

Visitez rapidement un professionnel de confiance pour évaluer si ce n’est pas bébé qui aurait besoin d’un petit touch up. C’est rarement (lire : jamais !), la faute de maman.

C’est un travail d’équipe qui a parfois simplement besoin d’être un peu amélioré. 🙂 

 

Si vous avez des questions concernant l’aide à l’allaitement par la chiropratique pédiatrique, n’hésitez surtout pas à communiquer avec nous !